V.

Les bouches écarlates de désir 

alors que le ciel est noir et lourd

Les visages luisants de bonheur

alors que la crasse colle aux corps,

accroupissent les collines hoquetantes.

Le temps passe et meurt dans les interfaces 

où Je est un autre.

Cette tendresse que seules elles apprennent 

émeut et donne goût à tout. 

Les natures désinvoltes, petits monuments d’âme,

dévorent des jours insipides.  

C’est ainsi que se vivent les vies orgueilleuses

aux yeux clôts et peureux

Dans ce vieux monde pour lequel

les hommes n’auront pas été assez simples 

ni silencieux.