Je travaille avec ma guitare grattée par le sel,
un chien hâlé à mes pieds, un brouillard de briques
en uniforme posé sur les murs de safran,
un éclat de rire étouffé.
Viens avec moi, examinons.
C’est vrai, le prisonnier refoule et ébauche.
C’est vrai, je songe et j’écris.
Combien j’aimerais chanter les ressemblances, caresser les abeilles,
lécher les pétales et danser avec les feuilles.
Cependant, une rose détachée ne vaut-elle pas
des nuits de pluies brunes et de biffures
des ciels gris-mauves et des césures ?
Certes cette région est un terrier aux chemins courbés
et bâillonnés, un chevalet de chair et de racines asséchées.
Il y a des océans décatis.
Il y a des nuages clôturés.
C’est un acte de tendresse dans une église entrouverte
par l’ardeur d’un architecte inspiré.
C’est un récit perdu dans les cavalcades échevelées
mais passionnées.
Il y a ici tant à vivre et à mourir.
Sache que je vais demeurer étendue dans la contre-mesure.
C’est d’ailleurs de là que je viens.