Poésie
I.
L’automne tourne à l’aigre semblable à un soleil fermé
formant des ombres cruelles sur ces villes verrouillées,
capitales de vies vides et têtues.
La paix et l’amour menacent les pas
au gré des prétextes et des peurs.
Les soliloques nourrissent des rêves
à l’allure flegmatique et industrielle.
Le monde s’agite à l’égal d’un opéra immense,
conservant les torrents, les tempêtes,
les montages et les fossés
pour se réconcilier avec les vertiges.
Vous ai-je déjà parlé de ce pays inconnu
où la nature donne goût à ce qui vit
où la contemplation libère du populaire ?